A cœur battant,
Dans des yeux océan, on commence un voyage,
Comme un peu hors du temps, à l’écart des orages…
On se noie de promesses qu’on boit jusqu’à l’ivresse,
Captifs d’une image ferraillée de tendresse.
De loin on imagine des sentiers non foulés,
Sur la foi d’un sourire et le souffle coupé
Par un baiser volé, à deux doigts du vertige
Sur le fil périlleux de la haute voltige.
On se jette sa raison par-delà les moulins,
En miettes d’espérance, lassées du quotidien.
Pour quelques mots lâchés, on dessine un dimanche,
Brodé d’éternité au bas d’une page blanche
A cœur battu,
Dans un matin douteux s’inscrit l’indéchiffrable
D’une silhouette grise aux contours improbables,
Cloutée de faux-semblants, d’épines meurtrières
Qui s’enfoncent en plein cœur et vous jettent à terre.
En étouffant un cri, on compte ses fêlures,
On traîne son fardeau jusqu’à la déchirure,
Avec dans la tête, l’assourdissant vacarme
D’un regard entendu, de mots qui vous désarment.
Aux rêves décimés d’un amour périssable,
On pose des scellés au goût d’irrévocable
Mais avant de sombrer, on prend la main tendue
Qui sauve du naufrage notre cœur perdu.
Annie K.Barbier
Quand le passé s’invite au présent
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