Souvenirs…

Le souvenir … Les souvenirs…
 
Un mot, un seul qui vous mène sur quantité de chemins extraordinaires !
 
Le souvenir avec un grand S, empreint de respect et d’amour, celui qui vous fait des bleus au cœur… »In memoriam », avec un côté un peu cérémonial quand le Souvenir est un devoir.
 
Et les souvenirs, ces centaines de petites choses légères, inattendues.
 
D’un galet, ramassé sur une plage, un soir de premier flirt à quelques grammes de dentelles chinées sur un marché aux chiffons, d’une odeur de confiture au chaudron à la lecture d’une belle histoire un soir à la veillée, d’un ballon de fête foraine à un vieux porte plume rouillé…
 
Il est des bribes de vie emballées dans une valise de carton, des instantanés de bonheur inoubliables et parfois remisés par pudeur dans des cases mémoires saturées de naphtaline.
 
On brandit le Souvenir, on le fête, on le partage, on l’idolâtre parfois et en tous les cas on s’arrange, seul ou à plusieurs, pour qu’il ne meurt jamais. C’est le but du jeu humain… Garder en vie ce pour lequel le cœur a battu !
 
Les jolis souvenirs, on les enferme dans des écrins comme des petits bijoux. On en deviendrait pingres ma parole. On les sort avec parcimonie un soir de ripaille entre amis, dans la gaité d’un verre de rosé frais et de préférence en petit comité.
 
On les enfile sur un fil de rire comme des perles un peu précieuses. Et on s’en fait un collier d’éternité.
 
Tiens justement, hier soir, j’ai ouvert une boîte…
Annie K. Barbier
Vivre d’amour, mourir d’amour

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