Tu es dans la foule anonyme
Sans slogan et sans patronyme
Sans un cri sans un panneau
Avec au cœur un seul credo
Ceux qui sont contre, ceux qui sont pour
Tu ne chantes pas qu’un air qui court
Tu as donné tant de tes jours
Tu as beaucoup cru en l’amour
Tu t’es défait de tous tes biens
Tu as lavé tant de chagrins
Tellement de fois tendu la main
Qu’il ne te reste presque rien
Ton regard plombe le silence
Dans ce monde de désespérance
Qui paye au prix fort sa clémence
Et son aval à la démence
Devant ces hommes de peu de foi
Devant ces hommes de trop de lois
Entre colère et désarroi
Je n’ai qu’un chemin, c’est toi
J’aime quand tu m’écris le soir
Toi qui oublie le verbe avoir
En faisant semblant de croire
A nos rêves aléatoires
A la grande foire commerciale
Entre veau d’or et mémorial,
Il est un monde qui s’installe
Et moi j’en perds les pédales
Je ne serai même pas ta voix
Tu n’as jamais demandé ça
Jamais rien voulu pour toi
Ni ici, ni plus loin, là-bas.
Ici personne ne te connait
Et maintenant je te promets
Plus jamais je ne parlerai
De ce qui fut mon plus beau secret.
Annie K. Barbier
Texte protégé SACEM
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