Aujourd’hui m’a apporté encore une surprise de taille.
On ne choisit pas toujours délibérément les gens que l’on fréquente. Il suffit parfois, d’un mot, d’un regard, d’un échange imprévu dans quelque domaine que ce soit. J’ai rencontré bien des gens dans ma vie, des stars comme des illustres inconnus. Par contre, j’ai toujours été plus profondément émue par quelques sillons creusés sur un front, par des traits burinés que par une robe à paillettes.
J’ai même parfois trouvé mon alter ego dans des gens loin du politiquement correct et, plus le temps passe, plus je me rapproche d’hommes et de femmes qui savent ce que le verbe vivre veut-dire. Parce que, à travers leurs errements, leur solitude, je retrouve toujours quelques bribes de ma vie. Comme eux, j’ai appris de mes erreurs, et j’apprends encore. J’aime leur confiance et leurs confidences que je ne trahirai jamais. Je ne juge pas. Il en est assez qui s’en chargent sans connaitre les tenants et les aboutissants de quelques vies fracassées.
Je n’ai pas de curiosité malsaine, pas la mentalité voyeuriste. Je ne connais pas la jalousie, ni l’envie irraisonnée de choses que je n’ai pas les moyens d’obtenir. J’ai appris à ne pas vivre en Absurdie, en Chimérique, appelez ça comme vous voudrez. Mais, rassurez-vous, j’ai d’autres défauts…
La vie, la vraie me convient J’y prends le meilleur, j’y laisse le pire. Le diable récupère assez d’âmes, il n’a pas besoin de la mienne. Dieu non plus d’ailleurs ! Elle s’envolera d’elle même quand elle voudra et où elle voudra. Elle ne sera jamais en prison.
Il suffit pour cela d’ouvrir son cœur et de fermer sa bouche.
Annie Kubasiak-Barbier
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