Dans une abbaye bénédictine, face à l’architecture magnifique d’un cloître ouvragé, une porte au bois délavé, patinée par le temps et qui aurait sans doute beaucoup à raconter…
Elle a dû en entendre des appels à la prière, des chants, des plaintes peut-être. Elle conserve tout ça dans chaque fibre de ses planches. On a l’irrésistible envie de l’ouvrir mais sa serrure fait le guet. Halte aux opportuns, halte au monde qui gronde…
Elle reste obstinément fermée, gardienne d’un sanctuaire qu’elle refuse de partager.
J’ai passé mon chemin après l’avoir caressée du bout des doigts. J’avais envie de comprendre son silence. Mais elle n’a pas voulu.
Annie Kubasiak-Barbier
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