Jane Birkin, s’en est allée, avec discrétion comme à son habitude.
Une page se tourne, pour moi comme pour beaucoup d’autres. L’ex fan des Sixties a marqué ma vie, sans prétention…Une fausse ingénue, infiniment libre, engagée, simple, lumineuse, drôle.
J’aimais sa douceur, l’élégance teintée d’humour de ses propos, sa spontanéité mais aussi une certaine détermination. Une vraie française, à la fois so british, au charisme indéniable, belle et digne jusque dans ses souffrances…
Lorsque je quittais mon bureau, dans les années 80, la première chose que je faisais en montant dans ma voiture, c’était de mettre la radio, à l’écoute des grosses têtes. Ah ! Il en fallait pour la démonter avec son accent irrésistible, sa répartie. Pourtant, elle était entourée de pointures… Mais l’humour n’empêchait pas le respect et l’écoute.
Elle avait le sourire dans les yeux comme elle l’avait sur les lèvres. J’aimais son petit côté détaché de ce qui faisait l’essentiel chez certains, balayant d’un geste de sa main fine ce à quoi elle n’avait pas envie de répondre.
Les sanglots longs des violons de toutes saisons résonneront maintenant et pour longtemps, de la rue de Verneuil jusqu’au Quartier du Luxembourg, et même jusqu’à Kachalou, la demeure finistérienne de la belle Jane.
Elle restera dans notre patrimoine au même titre que d’autres de cette époque, avec lesquels, elle a joué la comédie, chanté et souvent lié amitié.
Jane, je vous souhaite tant de trouver refuge dans les bras de votre Serge bien-aimé et de retrouver votre fille Kate aussi.
Merci d’avoir illuminé nos vies. On ne vous oubliera jamais
Un très bel hommage comme tu sais si bien les écrire….