Jamais au grand jamais, je n’aurais pensé vous écrire ce soir. Mais la vie est une farceuse. Vous aussi d’ailleurs. Vous étiez bien rangée dans un coin de ma mémoire. Pourquoi donc, suis-je allée dépoussiérer ce coin là me direz-vous ?
S’il n’y avait pas eu cette fichue pandémie, peut-être vous aurais-je laissée dormir. Mais voilà ! Une idée en poussant une autre, il a été décidé chez mon éditeur, « Libre2Lire », la confection à plusieurs mains d’un recueil de nouvelles. Un thème a été choisi, que je tairai pour l’instant. L’idée pour les participants est d’offrir leurs droits d’auteur sur cet ouvrage. Le projet avance et c’est certain il verra le jour à l’automne.
Et, je ne sais pas pourquoi, c’est avec vous que j’ai décidé de démarrer mon histoire. Pourquoi me direz-vous ? Grâce ou à cause d’un achat fait chez vous en cette année 1968, un achat comme une compagnie qui bouleversa ma vie de jeune fille.
Ah là là ! Je m’y vois encore dans votre boutique Martha ! J’y achetais comme toutes mes copines mes partitions, mes cahiers de musique. Mais moi, je rêvais à tous les rayons devant un piano enchanteur, la rondeur d’une guitare ou une clé de sol jusqu’à LA rencontre…Décidément, j’ai souvent émietté mon cœur aux rues de Dreux.
Je suis désolée Martha mais je ne vous en dirai pas plus ce soir. Il faut bien entretenir la curiosité, surtout quand elle est saine et porteuse d’espérance.
Juste, au passage, je remercie la personne qui m’a rouvert un pont vers votre nom que j’avais oublié.
Oui Madame Guerbatchou ! C’est à vous que va ma gratitude pour tous ces instants passés dans votre belle boutique dont la vitrine a été conservée par-delà les ans dans le jus art déco des années 1920.
J’ai toujours un pincement au coeur quand je passe devant. D’ailleurs je passerai vous faire un petit bonjour sous peu, moi ici bas et vous là-haut. De la terre jusqu’au ciel, il est des échanges inoubliables. Merci Madame.
Annie K.Barbier
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