Jean-Loup Dabadie est mort, ce 24 mai 2020
C’est la première nouvelle qui me tombe dessus, en ouvrant facebook ce soir
Et comme on dit, j’en ai pris un sacré « coup sur la cafetière ». L’expression a beau être argotique, elle me correspond tout à fait.
J’ai fait la connaissance de cet homme là grâce à Serge Reggiani dont j’étais et je suis toujours une fan absolue (J’ai encore, au moins quatre 33 tours de cet artiste, de ces vieux vinyles dont on ne se sépare jamais) Je suis allée le voir à Bobino il y a nombre d’années. Sans doute une de mes plus belles rencontres musicales…
Le petit garçon, Hôtel des Voyageurs, l’Italien, l’Absence… et tant d’autres, autant de chansons dont les paroles vous vrillent le coeur surtout quand elles sont merveilleusement portées par une voix particulière. Je fredonne les premiers mots et tout le reste suit, bien imprimé dans ma mémoire.
De Serge Reggiani à Barbara, de Julien Clerc à Michel Sardou, de Johnny Hallyday à Michel Polnareff et beaucoup d’autres, Jean-Loup Dabadie a semé nombre de merveilles.
Une chanson c’est tout un poème, un conte, une aventure. Une chanson ça marque toujours quelqu’un plus profondément que quelqu’un d’autre, ça ramène à un événement de nos vies, ça rallume le feu des souvenirs. Et puis, autant dire les choses, une chanson lorsqu’elle sortait sans clip, ça nous embarquait sur un mot et nous nous faisions notre cinéma loin des images imposées. Avec notre liberté de penser, on n’avait pas tous la même façon de la comprendre ou de la vivre.
D’une chanson, parfois on ne se souvient que du refrain et de son interprète, presque jamais du poète qui l’a écrite. Je préfère le mot poète au mot parolier. Disons qu’il m’est plus familier, plus palpable.
Adieu Monsieur, merci de nous avoir enchantés, en chansons.
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