Nous avons presque tous des enfants, auxquels nous avons donné notre amour, offert une éducation, ouvert un chemin vers la vie adulte.
On a fait ce qu’on a pu, sinon ce qu’on a voulu. La vie s’est chargée du reste, de toute cette partie inaccessible en eux, de leurs jardins secrets semés d’espoirs, d’envies, de révoltes aussi.
En règle générale et selon le principe établi, on les a mis au monde pour qu’ils vivent au mieux leur vie, pas pour les emprisonner dans des carcans de préjugés imbéciles. Ils ne nous appartiennent pas et on n’a pas le droit de les formater ou d’exiger d’eux qu’ils soient conformes à la norme, à NOS normes ou à nos désirs plus ou moins légitimes.
Ici encore, se bousculent les droits et les devoirs de chacun en son âme et conscience.
Leur accorder la liberté de vivre comme bon leur semble ou d’aimer qui bon leur semble est une première étape vers notre sérénité personnelle.
Si nous exigeons d’eux l’irréalisable, si nous leur demandons pour nous faire plaisir d’être le contraire de leur moi profond, forcément, au bout d’un moment, il y a de la casse, de la casse affective j’entends, et pas seulement avec eux mais aussi avec ceux qui les entourent, famille, amis, relations etc…
Je ne vais pas rentrer dans des détails personnels, mais je vis ça en ce moment (pas avec mes enfants, je précise) et franchement je me sens plutôt mal dans ce rôle de de « dommage collatéral ».
Savoir une fois pour toutes, que la normalité est un leurre et heureusement d’ailleurs parce qu’on dit aussi que l’ennui naquit un jour de l’uniformité.
Je ne sais pas si je me suis faite bien comprendre mais en tous les cas, j’ai essayé.
Annie K.Barbier
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