Quand on voit les conditions de travail et les conditions de vie des routiers en Bolivie, encore détériorées de façon gravissime par les inondations, tout ça pour trimbaler des tonnes d’amandes à décortiquer dans des usines où les gens triment quasi 24 h sur 24, où ils se crèvent la peau au propre comme au figuré pour gagner trois sous pour nourrir leurs gosses ! Tous ces pauvres gens qui n’ont rien que leur courage pour se défendre devant les catastrophes naturelles, qui marchent dans des boues rouges et collantes, qui tentent avec leurs seules mains de faire des barrages à cette maudite flotte avec des cailloux ramassés à la hâte et portés à dos d’hommes, quand on voit ces regards d’enfants tristes et perdus..1 mois pour faire 400 km .. Mais c’est quoi ça ? Mais c’est quoi bordel ? Sans compter les maladies qui se propagent à la vitesse de l’éclair, les serpents, les araignées géantes, autant de dangers qui guettent la population ..
Et nous pendant ce temps là, on chiale tout le temps ! Et on bouffe ces saloperies d’amandes décortiquées parce qu’on n’est même pas fichu de les décortiquer nous-même ! J’en ai la nausée des amandes. Et le pire dans tout ça c’est que c’est pour tout pareil !
De leurs tragédies à nos petites vies bien rangées, ce monde est à vomir. Je ne regarde pas souvent ces reportages parce qu’à chaque fois ça me fiche dans une rage folle et je mesure leur impuissance. Et malgré tout ça, ils ont encore la force d’y croire et de sourire en face de ces fichues caméras qui nous restituent leur cauchemar sans que rien jamais ne change.
Pauvre monde !
Annie K. Barbier
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