2017 est derrière !
La page de cette année enfuie a été souvent maculée de taches, pour certaines indélébiles. Il s’y est posé les crêpes noirs de nos deuils, personnels et universels, le gris des fumées des villes qu’on détruit, qu’on bombarde, qu’on incendie, le rouge du sang de victimes innocentes qui comme le dit la chanson, étaient au mauvais moment, au mauvais endroit, l’ocre sombre des boues et des fleuves en colère qui ont semé la désolation dans plusieurs endroits de notre pauvre planète en perdition.
Beaucoup d’enfants n’ont connu jusqu’à présent que le chaos et la misère. Le voile blanc de la mariée s’est laissé volé la vedette par un voile noir contesté, détesté. Même la neige nous fait faux bond. La colombe de la paix y a laissé bien des plumes. Lui en restera-t-il encore suffisamment pour pouvoir voler ? L’oiseau fragile sur lequel chacun de ceux qui croient détenir la vérité et qui tirent dessus à boulets rouges, aidés en cela par le silence de ceux qui refusent de voir et d’entendre le bruit pourtant effarant que font les salves des canons, cet oiseau fragile a-t-il encore une toute petite chance de survivre ?
Je n’ai pas la réponse mais .. J’ai quand même envie d’arracher certaines pages gris cendre de 2017 même si elles sont bien accrochées dans nos cœurs et nos esprits. Rechercher à qui la faute ? Toujours la même chose, la spirale infernale de l’argent, du pouvoir, de l’avidité, de la corruption, de l’indifférence. Grandeur et décadence… Maintenant il est temps…
Tout schuss vers 2018 !
Je vous souhaite une bonne année. Les mots magiques sont prononcés.
Je suis une utopique et j’ai des rêves certainement irréalisables mais j’ai envie de les partager quand même, parce qu’un monde qui ne rêve plus se meurt, lentement mais sûrement.
RECONSTRUIRE LE MONDE
Reconstruire ne coûterait pas plus cher que bombarder. Rendre à ces gens que la vie cahote sur des routes inconnues et dangereuses, sur des mers voleuses de vies, rendre à ces gens là leur pays, débarrassé de leurs ruines et des fous qui le déciment. Mais il est beaucoup de fous. Ils viennent de partout, s’arrogent tous les droits. Il est des fous qui manœuvrent en silence. Ce sont sûrement les plus dangereux. Ceux qui, tapis dans l’ombre de la misère et de l’ignorance, attendent leur heure. Et puis ceux, menés souvent par les premiers, qui agissent dans des actions violentes et haineuses. Et puis d’autres, hypocrites, qui parlent de paix mais inscrivent ce mot là en lettres de sang sur tous les sols du monde, sur le sable des plages, sur la neige des montagnes, sur le gris du macadam.
ECOUTER la NATURE pour enfin LA PRÉSERVER
La nature aussi se fâche, souvent, partout, de plus en plus. Mais comment lui en vouloir. On la pollue, on l’abîme, on ignore ses grondements. On s’en prend à tout, à la faune, à la flore. La banquise fond, le désert avance, les animaux s évanouissent dans l’espace temps, les fleurs oublient de se multiplier, les sources se tarissent, la terre tremble dans sa colère et transforme notre planète en se riant de nos technologies aléatoires. Une poignée d’hommes de bonne volonté s’échinent à vouloir la sauver pendant que d’autres l’achèvent au nom du rendement et du profit.
OFFRIR UN AVENIR DIGNE DE CE NOM A TOUS LES ENFANTS DU MONDE
Les hommes piétinent les hommes, tuent les femmes et transforment trop d’enfants en esclaves. Certains ont tout ou presque, d’autres n’ont rien. La vie n’a pas la même valeur partout. Trop d’enfants meurent avant d’avoir vécu, utilisés, salis étouffés.
OUBLIER DIEU OU LES DIEUX QUI CHANGENT L’HOMME EN DIABLE
Dieu ne sera jamais un seul. Les hommes l’ont multiplié et lui ont donné le visage de la terreur puis ils s’en sont servis pour détruire asservir et tenter d’asseoir la suprématie de l’un ou de l’autre. Au nom de la tolérance, ils ont instauré l’intolérable.
ALORS mes vœux cette année seront d’abord planétaires. Il nous faut regarder un peu plus loin que le bout de la lorgnette.
Je souhaite le meilleur à tous, aux vôtres, aux miens tout près, très loin, à tous les peuples jusque au cœur de ce monde.
Qu’il batte enfin pour que renaissent la paix, l’amour, l’humanité et pour qu’un jour nous méritions tous de vivre heureux.
Nous rêvons d’autre chose. Le monde a besoin d’amour.
Il FAUT que demain soit un autre jour.
Annie Kubasiak Barbier
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