Je vous parle d’un temps …
Le 26 Mars 1961, naissait le carré blanc…
A l’époque, n’existait qu’une seule chaîne de télé et les 3,5millions et demi de foyers équipés d’un petit écran n’avaient donc pas vraiment le choix de ce qu’ils regardaient.
En janvier 61, nombre de téléspectateurs firent part de leur indignation suite à la diffusion du film l’Exécution. L’espace de quelques secondes, celui-ci montrait l’actrice Nicole Paquin toute nue. Ce 26 mars, un pictogramme fit alors son apparition : le fameux carré blanc … pour la diffusion du film « Riz amer » de Giuseppe de Santis de 1948.
Le but de ce carré était de prévenir des émissions qui présentaient de la violence ou de la pornographie. C’est ainsi que de nombreux films furent affublés du fameux carré. En 1964, le carré devint rectangle, dans les années 90 toute une signalétique est mise en place.
Aujourd’hui l’érotisme est plus présent dans les films diffusés à la télévision que la pornographie même. On a gagné ça. Par contre en ce qui concerne la violence, c’est l’apothéose. Des séries bon marché envahissent nos écrans et la mort violente devient un acte courant et banalisé. Plus un soir sans un cadavre dans le placard.
Mais la palme revient aux journaux télévisés. On sait qu’il faut un minimum d’informations mais enfin, on nous gave de clichés épouvantables à la télévision et à des heures de grande écoute. Moi je me rigole doucement quand je vois certains films qui passent après le 20 heures avec la mention « interdit au moins de 10 ans ».
La presse papier n’est pas en reste qui cherche des unes les plus accrocheuses possibles, sanglantes et désespérantes, sans le moindre respect pour l’individu. Quant à internet n’en parlons même pas.. Regardez le nombre de partages de ces horreurs, photos ou vidéos d’ailleurs, que certains monnayent à prix d’or juste pour faire du sensationnel et du « vendeur ».
Une image pourrie est une image pourrie, qu’elle soit balancée par X ou Y ne change rien à l’affaire. D’autant que certaines font l’objet de montages scabreux qui diffusent de la fausse information.
Alors quand j’en entends certains qui estiment que les médias font juste leur boulot, je pense qu’ils ont dû à un moment édulcorer sévèrement leurs lectures ou alors ils ont « la comprenette difficelette ».
Bref, tout ça pour dire que ce « pauvre carré blanc » et même la mention « interdit au moins de 10 ans » ont sévèrement du plomb dans l’aile.
Annie K. Barbier
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