Et s’en vient novembre immuablement ..
Je l’aimerai tant, riant et fleuri, parce que ce mois là restera à jamais le mois de mes pires deuils, de mes pires souffrances..
Mais il faut que je m’accommode cette année encore du cortège de mes souvenirs. Avec une pensée particulière pour Maman..Naître un deux novembre, le jour des morts, quelle entrée dans la vie ..
Je sais, c’est idiot comme réflexion mais en même temps, je suis bien obligée de reconnaître qu’elle a été marquée par le destin dès sa venue au monde. Perdre sa mère à deux ans, avoir une enfance sans tendresse et sans amour, vivre une vie chaotique aux espoirs constamment déçus et disparaître dans d’inimaginables souffrances à 38 ans…en laissant quatre gosses ..On peut rêver mieux comme destin !
Bref, je ne vais pas au cimetière depuis des années pour un million de bonnes ou de mauvaises raisons Mes petites soeurs s’en chargent. Merci mes chéries d’amour.
Moi je file dans les bois voir cabrioler les chevreuils et filer les faisans. Je vais cueillir quelques feuillages roux et je n’achèterai pas de chrysanthèmes. Je vais, une fois de plus sur le chemin de la vie même si je n’oublierai jamais ceux qui sont partis aux chemins éternels d’où l’on ne revient pas.
Annie K Barbier
No Comments